Qu’est-ce que le TEP-Scan ?

Médecine Nucléaire Dunkerque: TEP-Scan

Sous ce nom au premier abord assez barbare se cache une technologie d’imagerie médicale qui a, tout comme l’IRM et le CT-scan, révolutionné la prise en charge du cancer par les différentes équipes médicales. Les lettres TEP ou en anglais PET signifient Tomographie par Emission de Positons. Il s’agit d’une technique couramment employée dans le domaine de la médecine nucléaire qui utilise certains traceurs radioactifs pour visualiser le fonctionnement des tissus et organes du corps humain. Ces traceurs sont essentiellement des substances radioactives de courte demi-vie qui sont en général couplées à du glucose. En effet, les tumeurs ont besoin de beaucoup d’énergie pour se développer et cette énergie est principalement utilisée par les tissus malades sous forme de glucose. Les traceurs radioactifs utilisés dans le TEP-scan émettent des particules radioactives spécifiques appelées positons. Le positon est une particule d’antimatière correspondant à son jumeau, l’électron. Lorsqu’un positon et un électron se rencontrent, il se produit une destruction des deux particules avec émission de deux rayonnements d’énergie électromagnétique appelés rayons gamma. Ce sont ces rayons gamma qui vont ensuite être captés par l’appareil de TEP-scan et fournir in fine une image de l’organe malade.

La technique du TEP-Scan existe depuis une quarantaine d’années mais s’est réellement installée dans le paysage médical depuis le début des années 2000 avec l’apparition des premiers systèmes dits hybrides, c’est-à-dire couplés avec un scanner.

En gros, l’imagerie par TEP-Scan permet d’identifier le métabolisme anormalement élevé des lésions tumorales. Cet examen est complémentaire des autres d’examens d’imagerie tels que le scanner ou l’IRM qui, eux, permettent seulement de voir la structure d’un organe ou d’un tissu.

Concrètement, un examen de TEP-scan peut être demandé lorsque le médecin suspecte la présence d’une lésion cancéreuse, en cas de traitement, pour suivre l’évolution de la tumeur traitée, lorsque le médecin suspecte une éventuelle récidive de la tumeur et finalement pour déterminer l’extension des lésions tumorales dans l’organisme (extension locale, loco-régionale ou à distance). Le TEP-Scan a le grand avantage de pouvoir identifier l’efficacité d’un traitement anti-cancéreux très rapidement, déjà dès la 3è semaine de traitement alors qu’il faut parfois plusieurs mois pour faire de même avec un scanner en radiologie.

Outre les applications très fréquentes du TEP-Scan dans le domaine de la cancérologie, cet examen est également utilisé de plus en plus souvent pour aider le médecin face à des inflammations d’origine indéterminées ou pour trouver l’origine d’une infection dans l’organisme. Cet examen est également utilisé dans le domaine de la neurologie pour cibler les lésions neurodégénératives (démences, maladie d’Alzheimer) et dans le domaine de la cardiologie pour évaluer la viabilité du tissu cardiaque en cas d’infarctus du myocarde.