Scintigraphies : principales indications.
L’examen le plus fréquemment réalisé en médecine nucléaire est la scintigraphie. Cet examen utilise des traceurs faiblement radioactifs qui, en fonction de l’indication médicale vont se fixer sur divers organes ou tissus pour étudier le fonctionnement et identifier certains problèmes médicaux afin d’aider le médecin prescripteur dans l’élaboration du diagnostic ou du traitement final.
Les scintigraphies peuvent être classées par groupe de pathologies telles que les problèmes osseux et ostéoarticulaires, la recherche d’une souffrance coronarienne et l’évaluation du fonctionnement cardiaque, les problèmes thyroïdiens, la recherche d’une embolie pulmonaire, etc.
Indications osseuses/ostéoarticulaires :
Un nombre important d’examens scintigraphiques concerne la mise au point et les bilans demandés dans le cadre de douleurs osseuses ou articulaires. Les scintigraphies couplées au scanner permettent d’identifier très facilement et rapidement tout modification du métabolisme osseux qui peut se rencontrer dans certaines situations bien identifiées. Par exemple, en cas de douleur articulaire, la scintigraphie peut faire la différence entre une arthrite ou une arthrose ou de même identifier une lésion traumatique compliquée ou non par une algoneurodystrophie. La scintigraphie osseuse peut également aider le clinicien en cas de suspicion de lésions tumorales secondaires (métastases osseuses). Très souvent, les patients présentant un tableau douloureux chronique sont adressés pour une scintigraphie afin de comprendre l’origine de ces douleurs (fracture de fatigue, atteinte articulaire, arthrose, etc).
Indications cardiaques :
Un autre domaine important de la médecine nucléaire concerne les scintigraphies cardiaques. Lorsque le cardiologue suspecte des lésions coronariennes importantes, il peut demander de réaliser une épreuve d’effort qui sera suivie d’une épreuve de repos. L’épreuve d’effort consiste soit à faire faire par le patient un test d’effort physique (sur un vélo ou un tapis de marche) soit à simuler par l’injection d’un médicament une épreuve d’effort afin d’étudier la distribution du sang dans le tissu cardiaque au maximum de l’effort. Cette scintigraphie cardiaque réalisée à l’effort permet ainsi d’identifier certaines zones ischémiques, c’est-à-dire qui souffrent d’un manque d’arrivée de sang lorsque le tissu cardiaque en a le plus besoin. De plus, la scintigraphie cardiaque peut déterminer la fonction cardiaque, la contraction du muscle et évaluer d’autres paramètres fonctionnels. En cas d’épreuve d’effort anormale, le médecin nucléariste demande au patient de revenir quelques jours après pour réaliser une scintigraphie cardiaque de repos qui sera comparée avec le premier examen à l’effort. C’est cette comparaison entre ces deux examens qui permet d’identifier très clairement les zones malades du tissu cardiaque afin de réaliser éventuellement une dilatation coronarienne par le cardiologue avec mise en place d’un stent.
D’autres examens classiquement demandés en médecine nucléaire concernent la recherche d’une embolie pulmonaire, la mise au point de pathologies thyroïdiennes, l’évaluation de la fonction rénale, etc.